La moto de l’aide médicale urgente…
Une moto avec défibrillateur, respirateur, électrocardiogramme, perfusion…
Un deux-roues pour les services d’urgences présenté aux J.E.F. 2015 de Perigueux
Souvent handicapés par leur largeur, les véhicules des services d’urgence sont parfois coincés par les problèmes de circulation.
Le concept de deux-roues pour les interventions d’urgences médicales commence à émerger, mais doit encore pouvoir faire ses preuves.
Afin d’instaurer de façon pérenne l’utilisation de moto chez les ambulanciers le docteur Ali Afdjei dévoile l’Emergency City Bike, un projet pour mettre la moto au service des médecins urgentistes, devant le congrès des urgences de Paris.
L’idée est simple, accompagner les urgentistes auprès de leurs patients avec un conducteur de moto expérimenté. Le deux-roues se faufilant entre les véhicules les plus larges pourra faire gagner du temps aux intervenants et faciliter l’accès à des sites tels que le bois de Boulogne ou le château de Versailles. La Goldwing sera équipée d’un défibrillateur, d’un respirateur, d’un électrocardiogramme, de perfusion… bref du même matériel qu’une ambulance classique, en version miniaturisée.
Un projet à l’étude depuis 10 ans
L’idée survenue lors du Paris-Dakar, il y a dix ans, a été trouvée alors que le docteur Ali Afdjei soignait le coureur Raymond Loizeaux d’une fracture au bras. Après quelques heures d’attente dans le désert les deux hommes décident de monter l’Emergency City Bike (ECB).
L’avantage principal de cette démarche est le gain de temps. Les ambulances intervenant à ce jour en au moins de 10 minutes, ce temps est ramené à moins de 5 minutes à moto. Alors même que le président Hollande annonçait qu’il souhaitait qu’aucun Français ne se trouve à plus de 30 minutes d’un service d’urgence, un tel avantage serait propice à une importante évolution.
Permettant aux deux types d’expertises de s’allier dans le but de sauver des vies, cette démarche demande l’action commune d’un médecin et d’un motard expérimenté pour assurer la sécurité de ce dispositif.
Moins cher qu’une ambulance classique
Selon le docteur Ali Afdjei, un peu moins de la moitié des ambulances se déplacent pour traiter les patients sur place. Cela représente des coûts qui pourraient être diminués. Car si l’utilisation d’une camionnette sur le lieu d’un accident est plus chère qu’une moto, son utilité n’est pas toujours justifiée.
Le créateur de l’ECB estime alors que le coût d’une intervention avec une moto serait sept fois moins cher qu’avec une ambulance classique.
Phase test au CH de Perigueux
Le système a été testé grandeur nature en Octobre 2013. Deux motos ont été mise en fonction à l’hôpital Lariboisière. Ils ont accompagner les ambulances déjà en service pour pouvoir comparer l’efficacité de ce concept. Raymond Loizeau a été chargé de former quatre pilotes à la conduite de ces nouveaux moyens de transport. Ces mêmes pilotes ont également suivi une formation aux soins d’urgence par les médecins du SAMU.
Une action soutenue par la Préfecture de Dordogne (courrier de la Préfecture) et relayée par des médias radios et TV, Presse écrite, FR3 Dordogne et Aquitaine et facebook d’ECB.
Contacts et infos : www.emergencycb.com